En ces temps de confinement où nous sommes invités à #rester prudent et à limiter nos sorties autant que possible, nous souhaitons vous proposer un peu de lecture afin de rompre pour un instant la possible monotonie du week-end.

Rapport sur l’orage du 27 mai 1929 à Mesnil Racoin

  Le 27 mai 1929 vers 20h, second jour de la fête patronale, un gros orage qui a duré environ 40 minutes entremêlé de pluie et de grêle s’est abattu sur Mesnil-Racoin et la région avoisinante.

  L’eau descendant des Hautes Bruyères et des pentes voisines s’engouffra par la vidange des eaux entre les propriétés et jointe à celle qui venait des autres descentes se répandit sur la place. Les caniveaux ne fournissant plus à l’écoulement, elle envahit la chaussée et les trottoirs et pénétra dans les cours et caves des propriétés de Mme veuve POULARD-LEGRAND (débit de vins et liqueurs) , VIRON d’Etampes où Mr MARLIN Emile est établi marchand de vins, épicerie et tabacs, et s’en alla dans la grand’mare, laquelle, avec l’eau qui descendait en torrent de la route de Noncerve fût vite remplie. Elle déborda sur la route de Corbeil à cause de l’obstruction par des terres et immondices des arcades percées dans les murs de clôture des propriétés depuis un temps immémorial et qui doivent laisser écouler les eaux de cette mare dans la direction des bois et de Boissy le Cutté.

   De ce débordement furent envahies les cours et caves des propriétés.

   Dans l’établissement MARLIN, l’eau monta d’un mètre de hauteur. Une certaine quantité de marchandises furent perdues ou détériorées. Une trentaine de consommateurs qui s’y trouvaient avec le personnel de la maison montèrent au premier étage.

   Après l’orage, ils descendirent par la fenêtre dans une voiture attelée d’un cheval et en plusieurs voyages traversèrent le passage rempli d’eau pour gagner la route.

  Les pompiers aidés des habitants ont travaillé toute la nuit et le lendemain pour retenir les eaux avec la pompe incendie et les petites pompes agricoles de Mrs HOUDY et PILLIAS.

   Dans les caves, les cours et les rues restaient des tas de terre, sable et gravier qui furent enlevés par la suite. Dans les terrains en pente, des jeunes plants de pommes de terre, haricots, betteraves furent déracinés et dans les bas-fonds recouverts par les terres.

   La grêle n’a fait que très peu de dégâts aux récoltes. Le village de Villeneuve n’étant pas dans la même situation que celui du Mesnil-Racoin n’a pas eu à souffrir de l’inondation.

Conclusion Il sera de toute utilité qu’à l’avenir les municipalités qui se succèderont ne laissent pas embroussailler ni embarrasser par des objets quelconques la vidange des eaux par les arcades des propriétés citées plus haut.

  Source : registre des conseils municipaux